Quels sont vos fantasmes érotiques ?
Vous ne les avez jamais évoqués avec votre partenaire. Enfouis au fond de votre mémoire, ils ressurgissent sans crier gare dans des moments d'intimité et de détente.
Les partager, pourquoi pas ? Mais comment l'autre va-t-il recevoir cette confidence ? Que racontent nos fantasmes ? Les scénarios élaborés par les hommes et les femmes sont-ils
similaires ?
N ous avons tous des fantasmes érotiques. Même si nous n'en avons pas toujours conscience. Dès l'adolescence, accompagnant les premières émotions sexuelles, les fantasmes érotiques se
dessinent. Au départ, les scénarios sont imprécis et flous, ils s'enrichiront au fil des expériences sexuelles.
Des fantasmes érotiques somme toute parfois banals
Savez-vous quel est le fantasme le plus fréquent ? A bas les dessous coquins, les bottes de cuir ou les stars du show biz, 7 personnes sur 10 fantasment d'un
rapport sexuel avec son partenaire habituel, dans une relation tendre et romantique... Dans l'enquête sur la sexualité en France2, 4 personnes sur 10 rapportent ce même
fantasme. La sexualité orale est également souvent citée.
Pourtant, certaines enquêtes tendent à nous faire oublier cette simplicité. En effet, les personnes sondées ont rarement à répondre
spontanément à la question "Quel est votre fantasme préféré ?" mais doivent choisir parmi une liste de situations plus ou moins sulfureuses. Par exemple dans l'enquête de
juillet 2000 réalisée par la SOFRES pour MARIE-CLAIRE auprès d'hommes uniquement, la situation : "Faire l'amour avec une star du porno" est proposée. On note que 69 %
des hommes interrogés répondent que cela ne fait pas partie de leurs fantasmes et seulement 13 % ont ce fantasme.
L'infidélité dans le fantasme
Un autre fantasme fréquent est le rapport sexuel avec un partenaire extra conjugal, un(e) inconnu(e), un(e) ami(e), une vedette. L'enquête ACSF montre que cette
infidélité dans le fantasme est plus fréquente que les relations extra conjugales réelles. Et cela n'a rien d'étonnant.
Pour la religion catholique, il fut un temps où ce genre d'infidélité était condamnable autant que le comportement en lui-même. Penser
une relation sexuelle avec un partenaire autre que son conjoint était un péché. Sans doute un des éléments qui a fait dénigrer et craindre les fantasmes sexuels.
A chacun ses fantasmes
Scénarios de groupe, exhibitions, voyeurismes... toutes les transgressions sont permises et chacun choisit la sienne.
Dans l'enquête ACSF les fantasmes sado-maso sont peu déclarés, (0,5 % des hommes et 2 % des femmes sur l'ensemble des
enquêtés tout âge confondu). Par contre chez les plus jeunes, les fantasmes sadiques et ceux de rapports sous la contrainte atteignent le score d'une personne sur 10.
Ce fantasme de viol a selon les auteurs (et peut être selon les personnes) deux interprétations : il exonère le sujet de toute
responsabilité face à son excitation, la femme (car c'est plus un fantasme féminin) peut se dire "j'ai du plaisir mais c'est contre ma volonté". Une manière de se déculpabiliser par rapport à un
plaisir vécu coupable.
Mais la contrainte peut être perçu comme le symbole de la force du désir de l'autre. "Rien ne l'arrête ! Son désir sexuel est trop fort ! Mon charme est
irrésistible !"
Les temps changent, les fantasmes aussi
Lors des premières recherches sur ce sujet, une tendance semblait se dessiner : les femmes auraient eu des fantasmes tendres et romantiques, alors que pour les
hommes la notion du "sexe pour le sexe" aurait été plus présente. Une différence que l'on ne retrouve pas dans l'enquête ACSF de 1993. Nos fantasmes érotiques ne sont pas les mêmes que ceux de
nos aïeux. La libération sexuelle des femmes est passée par là...
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Vos commentaires