Le blog de Anaïs

L'homosexualité

 

 

 

 

 

 

 

 

Homosexuel :

 

 

 

Qui trouve la satisfaction de ses désirs sexuels avec des sujets du même sexe. (Dictionnaire Universel Hachette 1997).

En préambule, il est essentiel de bien comprendre l'aspect universel de l'homosexualité:un comportement touchant les deux sexes, présent à toutes les époques et dans toutes les cultures. De l'Egypte ancienne à la Grèce et la Rome Antique, de la Chine impériale au Japon des samouraïs, des tribus des Indiens d'Amérique à l'Europe et l'Afrique, l'homosexualité incarne une réalité historique et sociale, plus ou moins reconnue ou combattue selon les lieux. Aujourd'hui encore, il est des pays comme l'Arabie Saoudite, par exemple, où l'on enferme les gens pour leur homosexualité, quand on ne les tue pas purement et simplement.

Pratique minoritaire provoquant la curiosité ou le rejet, l'homosexualité a suscité une quantité impressionnante de livres, écrits et autres discours.

Pour la condamner, à l'image des théologiens dans la Bible et dans le Coran, ou pour la célébrer tel Platon dans Le Banquet.

Philosophiques, biologiques, psychanalytiques ou esthétiques, les interprétations et tentatives d'explication du sujet ont fait florès, prouvant la fascination qu'il n'a jamais cessé d'exercer sur les esprits.

 

 

 

L'homosexualité biologique

 

On sait aujourd'hui que chez l'animal, ce sont des facteurs hormonaux qui déterminent d'abord l'homosexualité. Un dérèglement hormonal comme un manque de testostérone ou bien un surdosage d'œstrogènes, intervenant lors du passage à l'âge adulte, semblerait pouvoir favoriser un comportement femellaïde chez le mâle. Le processus inverse peut également survenir chez la femelle. Mais qu'en est-il chez l'Homme ? La première étape de différenciation sexuelle à laquelle doit faire face l'être humain est physique et concerne l'anatomie des deux sexes. Une étape survenant lors de l'organogenèse (la période durant une grossesse où se produit la formation des organes de l'être vivant en voie de développement).

En ce qui concerne l'étape de différenciation cérébrale, elle peut survenir bien plus tard. Il peut ainsi exister chez certains individus une co-existence entre un appareil génital mâle ou femelle et une détermination hormono-cérébrale homosexuelle, inversée en conséquences.

De ce point de vue, la thèse d'une origine génétique de l'homosexualité pourrait trouver quelques arguments. Enfin, on expliquerait mieux ainsi le fait que les homosexuels confient souvent se sentir très différents des hétéros. Pourtant, aucun raisonnement fût-il le plus brillant ou le plus démonstratif, ne peut expliquer complètement les mécanismes d'une identité sexuelle. En d'autres termes, on ne peut se limiter à de simples facteurs biologiques quand à vouloir comprendre et décrypter les mécanismes qui font le comportement homosexuel.

 

 

 

L'homosexualité psychosociale

 

L'homosexualité peut se révéler être un comportement temporaire ou intermittent chez certaines personnes, et aussi parfois se retrouver intégré dans une identité bisexuelle. Il n'existe donc pas de déterminisme génétique absolu.

Sociologiquement parlant, on a beaucoup parlé de la mode, de l'ambition sociale et même de la curiosité pour établir d'éventuels facteurs psychosociaux liés à la détermination de l'identité sexuelle homosexuelle. La théorie des anti-complémentarités pose comme postulat de la réussite sociale d'un individu, la nécessité d'atteindre le contraire de ce pour quoi l'on semblait déterminé.

Sur le plan psychique, nous avons tous un pôle féminin et un pôle masculin, plus ou moins équilibrés. Dans une perspective psychosociale, on sait que l'identité sexuelle peut se retrouver fortement influencée par les conditions de l'éducation d'un individu. Suivant en cela les travaux de Freud sur les origines de la sexualité, de nombreux psychologues considèrent que l'identité sexuelle éprouvée par la personne découle directement de son vécu familial dans sa prime enfance.

Cela amène au problème de la relation entre le père et la mère, et de ce que l'enfant en a retenu en grandissant. Par exemple, une mère trop autoritaire mariée à un homme en retrait, n'offrira pas une image très valorisante de l'homme à son enfant. Lequel choisira de ne pas s'identifier au père mais à sa mère, puisque cette dernière incarne le chef de famille. Par cette identification à la mère, l'homosexuel potentiel va donc opter pour le renforcement de son versant féminin. L'homosexualité féminine elle, va avoir en face d'elle, très souvent, un modèle de père épouvantable, autoritaire et fondé sur le registre de la terreur. Est-il besoin de le préciser, de tels cas de figure ne signifient absolument pas que tous les homosexuels en bloc ont eu à connaître un père effacé et une mère tyrannique !

 

 

 

En conclusion

 

Il n'est pas toujours évident de trouver un entendement entre le point de vue d'un hétéro et celui d'un homo, quels que soient leur sexe, au sujet des raisons et des explications que l'on peut avancer pour décrypter l'homosexualité. Le communautarisme gay ou lesbien se méfie de la pensée hétéro en général. A juste titre, le sentiment inverse étant exercé à leur encontre par les hétéros.

A trop vouloir chercher une signification aux raisons qui poussent au comportement homosexuel, on risque parfois d'accumuler une série de clichés ou de préjugés, ignorant souvent que le principe élémentaire d'une relation homosexuelle est d'être aussi une relation humaine.

Il demeure un fait avéré et tellement souvent vérifié, pour comprendre pourquoi deux personnes du même sexe peuvent éprouver une attirance réciproque: cela s'appelle l'amour, et il n'est pas même besoin d'y mettre une majuscule pour simplement admettre que c'est bien là un besoin fondamental de toute l'humanité. Curieusement, les sentiments amoureux ne sont que très rarement associés aux comportements homosexuels. Quand à savoir pourquoi deux personnes s'aiment, laissons le dernier mot à Saint-Exupéry: " Le cœur a ses raisons que la raison ignore..."

 

 

 

FAQ sur l'homosexualité

Au regard de la loi, l'homosexualité constitue-t-elle un délit ?

 

Non ! Mais pas depuis si longtemps, quand on sait que c'est François Mitterrand qui venant d'être élu président de la République en 1981, a fait abolir l'article de loi qui pénalisait l'homosexualité. Jusqu'en 1981, l'homosexualité était passible de peines de prison, assimilée à un fléau social, au même titre que l'alcoolisme ou la tuberculose.

Les parents qui se retrouvent confrontés à l'homosexualité de leur fils ou de leur fille disent souvent vouloir "guérir" leur enfant. L'homosexualité n'est pas une maladie, que ce soit mentale ou physique. Les parents ne sont simplement pas préparés à avoir un enfant homosexuel. Quand c'est le cas, ils ont besoin d'aide pour réagir avec amour. Car c'est ce dont leur enfant a le plus besoin de leur part en la matière.

Le Coming Out, comment ça marche ?

 

 

 

Le Coming Out consiste pour un gay à révéler autour de lui qu'il est gay... Une situation plus ou moins bien vécue selon les cas mais qui conserve toujours le même objectif: se libérer du poids du secret. Avant de faire son annonce, il vaut mieux penser à certains détails. Quand le dire ? À qui le dire ? Parents, amis... ? Oralement ou par écrit ? Ou encore, par l'intermédiaire d'une autre personne...

Homosexualité ou bisexualité ?

 

Les homosexuels considèrent souvent la bisexualité comme un comportement homosexuel essentiellement fantasmatique dans sa logique. Une manière pour des hétéros de se donner quelques frissons de transgression sans complètement passer de l'autre côté. Pourtant, les bisexuels ont bien autant le droit que d'autres d'accéder au plaisir qui est le leur !

 

 

Pourquoi l'homosexualité est-elle parfois vécue comme une tare ou comme un vice ?

 

 

Une jeune personne prenant conscience de ses goûts en matière de sexualité, se rendant compte qu'elle est attirée vers des partenaires du même sexe, ne vit pas forcément toujours aisément cette situation. Inquiète d'être incomprise, elle peut se murer dans un silence qui ne fera qu'accroître son isolement. Le dialogue reste bien le meilleur moyen de ne pas accumuler les frustrations.

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