Le blog de Anaïs

Pratiquer le sadomasochisme

 

 

 

 

 

 

 

 

1.Quelles sont les pratiques sadomasochistes ?

 




Il existe différentes manières de jouer : les relations sexuelles peuvent être très présentes ou pas du tout. Les pratiques sont très variées, elles vont du bondage plus ou moins léger, aux fessées à l'humiliation ou la scarification. La domination peut être aussi bien physique que morale.


Il existe un S.M. léger, un autre hard et un extrême qui peut englober des pratiques scatologiques, des scarifications. Dans les pratiques extrêmes, on recense le branding (marquage au fer rouge) et l'infibulation. Mais notre propos n'est pas de parler de celles-ci, plutôt de rester dans les limites d'un jeu sans danger.


Dans le cadre de jeux S.M., la douleur est considérée comme une sensation parmi d'autres avec laquelle il est intéressant de jouer. Quand on est excité la tolérance à la douleur est plus grande et la stimulation qui d'habitude est ressentie comme de la douleur se transforme en plaisir. Dans ces jeux, la souffrance peut être physique ou morale. Mais la douleur n'est pas nécessaire à la relation, elle est accessoire. Elle est un symbole de soumission. Le point de départ est en fait le désir de soumission sans condition. La soumission seule peut aussi bien créer un état euphorique par la production d'endorphine.

 

 

Le contexte :

 


Cette forme de sexualité s'exerce dans le cadre d'un cérémonial, on utilise des accessoires (bottes, liens chaînes, menottes, cuir, fourrure, latex, vinyle, fouet) et un scénario est mis au point. Dans le scénario, une consigne ou un ordre est donné et si la règle est transgressée, le soumis s'expose à une sévère correction (coup de fouet, cravache, piqûre, griffures, brûlures...).

 

 

Des sensations différentes :



 

On peut donner ou ressentir des sensations fortes en jouant avec la sensation de chaleur, de froid ou les pincements. La cire, les glaçons et les pinces sont les instruments de ces expériences. La montée du taux d'adrénaline lors de leur utilisation provoque l'excitation.


Les pinces peuvent être appliquées sur les parties génitales et la poitrine. Bien souvent une sensation douloureuse apparaît quand on les ôte, il suffit de pincer entre les doigts la chair endolorie pour la calmer. Si vous les utilisez pour la première fois sur votre partenaire, son appréhension sera moindre s'il les pose lui-même.


Soyez très vigilants sur les parties sensibles avec les brûlures des glaçons et de la cire chaude.

 

 

Bondage :



 

Le bondage consiste à empêcher son partenaire de se mouvoir, entraver ses mouvements à l'aide de chaînes, bandeau, cordes ou menottes.


Les yeux bandés créent une impression de mystère, en ne voyant rien, on ne sait pas ce qui va se produire, mais ils permettent aussi de ne pas se sentir vu.


Lorsque l'on a les mains liées, on se sent prisonnier et cette situation peut, pour certains, être très reposante. En effet, c'est l'autre qui impose la mise en scène, on devient l'instrument de son désir. Il semblerait aussi que le fait d'être lié aide à mieux se relaxer et produise un état hypnotique agréable. On peut aussi jouir sans se sentir responsable, puisque c'est l'autre qui contrôle la situation. Ainsi, paradoxalement, le fait d'être lié libère. Pour l'autre, la vue de son partenaire ligoté et réduit à sa merci peut être très excitante.


Attention, veillez à ne jamais serrer trop fort les liens de votre partenaire. Veillez aussi à ne jamais le laisserseul. Ligoté ou bâillonné, votre partenaire n'aurait plus aucun moyen de secours en cas d'incendie par exemple. Le maître a en charge la sécurité de sa victime et il doit évaluer tous les paramètres afin de ne pas courir le risque d'un accident.

 

  

L'éducation anglaise :




Le fouet, le martinet, cravaches et bottes d'orties sont des instruments de punition, mais peuvent aussi avoir un fort pouvoir érotique. La flagellation, pratique sexuelle très ancienne, est présente dans de nombreux textes érotiques, dont le Kama-Sutra. La douleur ressentie éveille les sens et permet de se concentrer sur une partie de son corps.


La fessée, elle, s'applique à mains nues. Le rythme des claques et leur sonorité participent au plaisir de ceux pour qui les châtiments corporels sont une indispensable préparation au coït ou même s'y substitue. Cette pratique est un rappel des punitions enfantines, des gifles cuisantes, du sentiment de pudeur et de la honte. Les séances de fessées peuvent satisfaire toute la variété des tendances enfouies et refoulées.

 


La parole :



 

Dans la majorité des cas, ces pratiques s'accompagnent d'un sado-masochisme verbal à base d'ordres impératifs et d'injures obscènes.


Gardez présent à l'esprit qu'il s'agit d'un jeuet non de reproduire les tortures de l'inquisition. Il est indispensable de contrôler la douleur donnée. On peut pour cela stimuler la victime aux moyens de caresses afin de maintenir éveillée sa tension sexuelle.

 

 


2.Les Rencontres on-line/off-line





Dans tout ce que nous entreprenons, il existe un risque pour que ça ne se passe pas très bien. Nous venons de décrire des pratiques qui se passent le plus souvent en couple. Mais nous sommes conscients que certaines personnes seules peuvent se sentir attirées par ces jeux et qu'il n'est pas toujours facile de trouver le partenaire adéquate. Beaucoup de rencontres se font par l'intermédiaire d'annonces ou de chat.


Aux personnes dans cette situation, nous recommandons la lecture de ces quelques conseils :

 

 

On-line :



Prenez le temps. Ce n'est jamais une bonne idée de se rencontrer trop vite. Apprenez à connaître la personne avant de lui donner votre vrai nom ou numéro de téléphone. Soyez honnête sur le type de relation que vous recherchez : exposez votre niveau d'expérience dans le SM, fixez vos limites et écoutez les siennes. Essayez de savoir si vos désirs correspondent à ceux de l'autre.

 


Première rencontre off-line :



 

Suivez votre instinct et rappelez-vous que vous êtes libre de partir. Fixez un rendez-vous dans une place publique. Un petit truc classique et toujours très efficace : prévenez un ami, donnez-lui le plus de détails possibles sur la personne que vous allez rencontrer, le lieu et votre emploi du temps. N'oubliez pas un petit code qui lui fera savoir si vous avez besoin d'aide et appelez-le discrètement pour lui dire que tout se passe bien. Soyez patient. Evitez de jouer un scénario ou d'avoir une relation sexuelle dès la première rencontre.

 

 

Le premier scénario :



 

Si vous souhaitez continuer cette relation, lors du premier scénario, il faut que vos limites soient clairement exposées et que celles de l'autre le soient aussi. Soyez exhaustif, vous n'avez pas idée des ressources de l'imagination de l'autre. N'oubliez pas le petit garde-fou : l'ami qui connaît votre emploi du temps (sans rentrer complètement dans les détails... Le lieu, la personne et le téléphone suffiront). Si vous êtes chez vous ne débranchez pas votre téléphone. La première rencontre est une prise de contact, il faut qu'elle reste très soft. Entrez en matière doucement, éviter de vous faire attacher, quels que soient vos désirs, évitez les pratiques trop extrêmes et les douleurs vives.


Si votre relation vous convient laissez-là évoluer... mais prudence un accident est vite arrivé, gardez les numéros d'urgence près de vous et un double des clefs des menottes...



Mar 23 déc 2008 Aucun commentaire